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Après l’indépendance, les exactions se généralisent en Algérie. L’est apparaît la région la plus touchée par les violences et ce, jusqu’à la fin de l’année 1962. Un bilan précis de cette période demeure encore impossible à établir aujourd’hui.
Durant les premiers mois de l’indépendance algérienne, plusieurs dizaines de milliers d’Algériens sont tués, ou dépossédés de leurs biens, ou encore emprisonnés. Parmi ces derniers, plusieurs milliers seront employés au déminage des barrages construits par l’armée française aux frontières marocaine et tunisienne quelques années plus tôt. En septembre, Ahmed Ben Bella stabilise son pouvoir à Alger.
Les violences cessent progressivement durant l’hiver. L’armée française poursuit sa mission d’accueil et de transport.
Au total, 27 000 Algériens seront déplacés par des moyens militaires jusqu’à la fin 1963. Dans le même temps toutefois, 30 000 à 40 000 personnes de plus, menacées, gagneront la métropole par leurs propres moyens ou avec l’aide d’anciens officiers – témoins de l’insuffisance du plan de transfert officiel.
Les réfugiés seront hébergés dans des camps aménagés à la hâte, inadaptés à un séjour prolongé. 41 000 "harkis" passeront par ces camps.
Une ordonnance, datée du 21 juillet 1962, leur retira la nationalité française. Pour redevenir français, les "harkis" devront signer une "déclaration recognitive de citoyenneté" validée par un juge.
D’un point de vue strictement légal, ils étaient alors des "Français rapatriés d’Algérie".
Dans les faits, différents dispositifs réglementaires les privèrent toutefois des mêmes droits que les pieds-noirs jusque dans les années 1980.
François-Xavier Hautreux - Docteur en histoire - in Les Chemins de la Mémoire n°238 septembre 2013
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À nos chers disparus...
أدخل الله الحركيين وأراملهم وعائلاتهم في جنته الواسعة، آمين.
Vidéo du 06/02/1965 : Les Harkis à Nantes