
A PROPOS DES HARKIS
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A PROPOS DES HARKIS.
Un espace conçu spécifiquement pour honorer la mémoire de ceux qui ont été relégués à Nantes avec leurs familles. Pendant près de quatre ans, 34 familles ont partagé une existence sous le régime militaire, chacune avec son lot de défis et de sacrifices. Certains ont choisi de renouveler leur engagement, bravant l'incertitude et la peur, tandis que d'autres ont préféré embrasser une nouvelle vie civile, loin des champs de bataille et des tourments de la guerre.
Dans les murs de cette ancienne prison, ces familles ont trouvé un abri précaire, leurs destins liés par la lutte pour la survie quotidienne. Un événement exceptionnel, capturé par une équipe de télévision de l'époque, a brièvement révélé au monde les conditions de vie difficiles qu'ils endurent.
En tant que fils d'un Harki, dont ma grande sœur a vécu dans ces conditions pendant près d'un an, je ressens le devoir de créer cet espace de partage et de mémoire. C'est un lieu de rencontre pour les anciens Harkis, leurs veuves, leurs descendants et leurs amis, où chacun peut trouver un réconfort dans le partage de ses expériences et de son héritage.
Peut-être que certains se reconnaîtront dans les images poignantes de cette période troublée, immortalisées à l'écran. Ce site est pour vous, pour nous tous qui avons été touchés par le destin des Harkis et qui cherchons à préserver leur histoire.
N'hésitez pas à me contacter pour partager vos témoignages, vos souvenirs, vos documents et vos photos. Ensemble, nous pouvons préserver la mémoire de nos parents et de nos grands parents..., et assurer que leur sacrifice ne soit jamais oublié.
Il faut savoir que les supplétifs étaient pour la plupart des ruraux non scolarisés, et leurs engagements avec la France, plus souvent que pour la France, étaient divers :
volonté de se défendre contre les exactions des groupes FLN, confiance en un officier français, compromission par l'armée française, solidarité clanique, tout cela dans un contexte où les liens familiaux et le sens de l'honneur priment sur la notion d'État. Les harkis n’étaient pas contre l’indépendance algérienne, mais contre le terrorisme aveugle du FLN qui a tué plus de « Musulmans » que de « colons », plus de civils que de militaires.
Découvrez l'histoire des familles de harkis regroupées dans la prison désaffectée de la caserne Mellinet à Nantes en 1962. Trente-deux familles au total ont subi la relégation d'État dès leur arrivée en France à la fin de la guerre d'Algérie, rescapées des exactions du FLN et des "marsiens", combattants de la dernière heure. Ces réfugiés durent passer devant un tribunal pour obtenir la nationalité française et s'acquitter d'un montant de 5 francs conformément à l'ordonnance n° 62-825 du 21 juillet 1962.
À leur arrivée, ils furent traités de manière indigne, maintenant bien documentée.
Leur seule existence montrait le prix de la politique. Ils gênaient la mythologie du héros du 18 juin (De Gaulle ), ils gênaient les collaborateurs français du mouvement de libération de l’Algérie. Ils gênaient aussi le FLN et la mythologie qui allait fonder la légitimité du nouveau régime, selon laquelle toute la population algérienne s’était regroupée derrière eux pour réussir à établir leur pouvoir.
Deux mythologies nationales dont les effets se conjuguaient à leurs dépens et aux dépens de la vérité. Ils étaient des gêneurs.
Ce blog est dédié à préserver et partager leurs mémoires.
Consultez et faites vos recherches pour en savoir plus sur le projet immobilier qui a remplacé les vestiges de cette époque troublée. Malgré la transformation du quartier Mellinet et de la rue de la Mitrie, nous sommes là pour rappeler aux générations futures que des hommes, des femmes et des enfants ont survécu et ont trouvé refuge dans ces murs autrefois sinistres.
Ce site, récemment créé, a besoin de votre contribution pour grandir et prospérer. Aidez-moi à le nourrir de vos histoires, de vos connaissances et de votre amour pour notre communauté, car nos parents ont partagé un destin commun, celui de l'exil forcé et de l'abandon de tout ce qu'ils connaissaient, pour une terre inconnue et parfois hostile.
Je vous remercie d'avance pour votre soutien et votre engagement. Ensemble, nous pouvons préserver l'héritage des ex Harkis, de leurs familles et honorer leur mémoire pour les générations à venir.
Avec toute mon amitié fraternelle,
Salah
Question ?
"Pourquoi ne pas envisager l'érection d'une plaque en hommage aux Harkis à Nantes ?
Il convient de noter que certaines collectivités locales, notamment les communes ou les intercommunalités, ont parfois choisi d'installer une plaque commémorative en honneur des Harkis à proximité des monuments aux morts. Certaines ont même érigé des monuments spécifiquement dédiés aux Harkis, à l'instar de celui du camp de Rivesaltes et de celui, imposant, du hameau de forestage du Logis d’Anne, à Jouques.
Ces initiatives viennent enrichir les dispositifs de commémoration et favorisent l'élan des hommages."


Apposition de plaques commémoratives "Harkis"
Les supplétifs qui se sont battus aux côtés de l’armée française au cours de la guerre d’Algérie et que la mémoire collective métropolitaine a retenus sous le nom générique de Harkis, ont longtemps éprouvé le sentiment de ne pas voir leur histoire reconnue comme partie intégrante de l’histoire nationale.
C’est pour répondre à une attente de reconnaissance officielle émanant de ces anciens supplétifs rapatriés que les députés et sénateurs, unanimes, ont voté la loi du 11 juin 1994.
Ce même esprit a motivé, en 2001, la décision du gouvernement, prise à la suite de la réunion du Haut Conseil de la Mémoire Combattante et conformément aux vœux du Président de la République, de rendre un hommage particulier à ces anciens combattants sous la forme d’une journée d’hommage national, fixée au 25 septembre 2001.
Pour mettre en œuvre cette décision, un comité de suivi, comprenant des personnalités qualifiées, des représentants des anciens Harkis et des représentants du ministère de la défense, a été créé. Réuni à diverses reprises sous la présidence du secrétaire d'Etat à la défense chargé des anciens combattants, il a proposé d'apposer, le 25 septembre, des plaques commémoratives sur un certain nombre de lieux symboliques.
Pour le choix de ceux-ci, trois critères ont été privilégiés :
lien direct avec la mémoire des anciens supplétifs : site d'un ancien camp de regroupement ou d'un hameau forestier (ex : Mouans-Sartoux, dans les Alpes-Maritimes) ou existence d'un monument spécifiquement dédié aux Harkis (ex : monument à Valence, dans la Drôme) .
lien plus général avec l'Algérie : présence d'un monument aux morts rapatrié d'Algérie et réinstallé dans une commune française (ex : monument de Philippeville à Toulouse), évoquant la mémoire des Harkis.
importance significative (plus de 4 000 personnes) dans un département, d'une population issue des familles des anciens supplétifs (ex : Lille).
En outre, l'hommage revêtant un caractère national, le site de l'Hôtel national des Invalides, à Paris, a été retenu comme symbolisant particulièrement le lien entre l'armée et la Nation.
Le texte de la plaque a été retenu d’un commun accord entre l’administration et le groupe de travail. Il s’agit de l’article 1er de la loi du 11 juin 1994 qui marque le témoignage de la reconnaissance de la République française:
La République française
témoigne sa reconnaissance
envers les rapatriés anciens membres
des formations supplétives et assimilés
ou victimes de la captivité en Algérie
pour les sacrifices qu’ils ont consentis.
(Loi du 11 juin 1994, art.1er)
Le Haut conseil de la mémoire combattante a décidé de reconduire en 2002 l'hommage rendu aux anciens supplétifs, puis a suggéré de pérenniser cette journée en l'inscrivant au calendrier parmi les journées commémoratives officielles.
C'est ainsi qu'a été pris le texte officiel instituant le 25 septembre "Journée nationale d’hommage aux harkis et autres membres des formations supplétives", signé le 31 mars 2003 et publié au Journal Officiel le 2 avril 2003.
Sources : MINDEF/SGA/DMPA/ONACVG
Article de D. Schnapper dans Le Monde (nov 1999)
Ceux que l'on appelle les harkis ne sont pas un groupe ethnique. On n'est pas harki de génération en génération. Ce sont des citoyens français. Mais ils ont été des victimes de l'histoire, ils ont été les prisonniers d'un piège historique.
C'est ce destin particulier qui les a constitués en une collectivité historique.
Certains d'entre eux ont fait l'expérience douloureuse de la trahison et de l'injustice. D'autres, la plupart d'entre eux, maintenant que les années ont passé, ont hérité du souvenir de la blessure qui a été infligée à leur père ou à leur grand-père. Si l'on n'est pas harki de génération en génération, il n'en est pas moins vrai que le souvenir du malheur, lui, se transmet de génération en génération. C'est l'histoire qui a constitué les harkis et leurs familles en tant que collectivité historique. C'est en tant que collectivité historique qu'ils réclament la vérité.
Depuis 1962, les harkis ont été aidés et assistés. Même si cela a souvent été de manière insuffisante. Mais ce n'est pas l'assistance qu'ils demandent aujourd'hui.
C'est la reconnaissance. Dans tous les sens du terme. Comme tous les citoyens d'une société démocratique, autant que tous les autres...
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À nos chers disparus...
أدخل الله الحركيين وأراملهم وعائلاتهم في جنته الواسعة، آمين.
Vidéo du 06/02/1965 : Les Harkis à Nantes