









Mémoires des Harkis
de
Nantes
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Une poignée d'anciens Harkis hier matin au monument départemental du souvenir de la guerre d'Algérie. Le 25/09/2012 source Ouest France



Les harkis sont des Algériens qui ont combattu aux côtés de l’armée française pendant la guerre d’indépendance de leur pays. En ce 25 septembre, la France honore la valeur de ceux qui se sont battus pour elle et reconnaît la souffrance de ceux qui ont payé cet engagement de leur sang, parfois de leur vie, par dizaines de milliers.
Un peu d’histoire
À la fin de la guerre, ils étaient 210 000. En dépit de sa promesse, le président Charles De Gaulle n’en a fait rapatrier que 42 500 (90 000 si on compte les familles), les autres ont été abandonnés à leur sort, c’est à dire le plus souvent une exécution sommaire (entre 60000 et 70000 morts).
Ceux qui échappèrent au massacre sur leur sol, furent rapatriés en Métropole, puis misérablement logés en camps de fortune, avec des conditions de vie indignes. En France, beaucoup ont passé des années, voire des décennies, dans des camps : Rivesaltes (Pyrénées-Orientales), Saint-Maurice-l’Ardoise (Gard), Bias (Lot-et-Garonne) ou dans les 70 hameaux de forestage dans lesquels ils travaillaient pour l’Office national des forêts.
Pendant quatre décennies, ils ont été totalement oubliés.
Le Président Jacques Chirac a reconnu officiellement le drame et le sacrifice de ces oubliés de l’histoire. C’était le 25 septembre 2000, date qui a été retenue, en 2003, pour établir une Journée Nationale d’hommage aux harkis.
Chaque année, à chaque 25 septembre, la cérémonie à lieu au monument aux morts de la place Sarrail, entre Nantes et Rezé.






Pourquoi les avoir abandonné?
Leur seule existence montrait le prix de la politique. Ils gênaient la mythologie du héros du 18 juin, ils gênaient les collaborateurs français du mouvement de libération de l’Algérie.
Ils gênaient aussi le FLN et la mythologie qui allait fonder la légitimité du nouveau régime selon laquelle toute la population algérienne s’était regroupée derrière eux pour réussir à établir leur pouvoir.
Deux mythologies nationales dont les effets se conjuguaient à leurs dépens et aux dépens de la vérité. Ils étaient des gêneurs et le terme lui-même devint injurieux.
L'abandon des harkis a été planifié dès janvier 1961 par l'administration française qui envisage leur maintien en Algérie, convaincue que la majorité d'entre eux choisira de rester sur place.

On ne doit aux morts que ce qui est utile aux vivants :
La Vérité et La Justice
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Le logement des harkis : une ségrégation au long cours
Des Harkis logés dans une prison désaffectée
Entre 1962 et 1966, trente-quatre familles et des célibataires, soit au total 160 personnes, dont 72 enfants, sont ainsi regroupés dans la prison désaffectée de la caserne Mellinet dont la gestion est assurée par des militaires.
Cliquez sur ce lien pour visionner la vidéo sur le site de l'INA.FR du 06/02/1965 :
La circulaire Missoffe (un ministre aux Rapatriés) datée du 31 janvier 1964 demande aux bailleurs HLM de reloger les "harkis rapatriés " seulement après que les demandes des Français d'Algérie ont été satisfaites.
Actée le 6 août 1975, la fermeture des camps et prisons est effective à la fin de l’année 1975.
La fin de la guerre d’Algérie provoque l’arrivée massive en métropole de pieds-noirs et de harkis.
Des camps des années 1960 aux cités où ceux-ci sont regroupés jusqu’aux années 1980, le sort que la patrie réserve aux seconds est celui d’une ségrégation durable.

13 septembre 1991 : « Ce tabou-là n’est pas près d’être levé.
Cent mille personnes sont mortes par notre faute.
Un massacre honteux pour la France comme pour l’Algérie.
Le déshonneur est trop lourd à porter. »
Jean Lacouture, Télérama,
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Un autre harki ne cache pas sa douleur.
Pendant huit ans, il a été ce qu'on appelait un supplétif de l'armée française. Lui aussi est arrivé à Nantes en 1962, embauché par la ville.
En 1982, il est retourné « en vacances » en Algérie où il a été
« arrêté, emprisonné et torturé ».
De retour à Nantes, diminué, presque aveugle, il n'a pas retrouvé son statut à la ville de Nantes.
Le « cas de force majeure » n'a pas été retenu par la municipalité de l'époque.
Question ?
"Pourquoi ne pas envisager l'érection d'une plaque en hommage aux Harkis à Nantes ?
Il convient de noter que certaines collectivités locales, notamment les communes ou les intercommunalités, ont parfois choisi d'installer une plaque commémorative en honneur des Harkis à proximité des monuments aux morts. Certaines ont même érigé des monuments spécifiquement dédiés aux Harkis, à l'instar de celui du camp de Rivesaltes et de celui, imposant, du hameau de forestage du Logis d’Anne, à Jouques ou plus encore, comme en Bretagne, à Saint Avé?
Ces initiatives viennent enrichir les dispositifs de commémoration et favorisent l'élan des hommages."


Hommage aux harkis et aux forces supplétives & dévoilement d'une plaque Cité des Ajoncs à Saint-Avé
28/09/2018
Urgent
Le 4 avril 2024, la Cour européenne des droits de l'Homme a condamné la France dans le drame des harkis pour traitements inhumains et dégradants


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À nos chers disparus...
أدخل الله الحركيين وأراملهم وعائلاتهم في جنته الواسعة، آمين.
Vidéo du 06/02/1965 : Les Harkis à Nantes